À la fin des années 50, à l’issue de sa dernière année d’étude à l’École d’électronique de Varsovie, Félix Rozen se rend compte que la peinture est « plus que superficiellement importante » pour lui. Il montre son travail à un professeur de l’Académie des Beaux-Arts qui lui suggère de lire Kafka, et d’en illustrer quelques textes. Une influence qui se retrouve dans ces gravures. En 1975, Rozen confie à Georgina Oliver :
« La vision kafkaïenne de la société est à ce jour la plus bouleversante que je connaisse : elle démontre que les monstres qui surgissent dans nos pires cauchemars sont relativement “apprivoisables” par rapport aux évènements cauchemardesques de la vraie vie. Les cauchemars propres à l’univers de Kafka paraissent presque inoffensifs comparés aux horreurs de la Seconde Guerre Mondiale. Mais Kafka ne propose aucune possibilité de protestation ou de lutte, et c’est là que nos chemins se séparent – dans la mesure où il s’agit de deux aspects essentiels de mon travail ».