Maximal Art (1977-1979)
Peintures
« La peinture de Félix Rozen bouge. Dans tous les sens (du terme et du tableau), dans le temps et dans l’espace. Quelle évolution rapide depuis les violences plus explicites de 1974 ! Désormais, les signes se multiplient, se scissiparent, foisonnent, grouillent mais s’organisent comme s’ils étaient manœuvrés par d’invisibles champs magnétiques, de préférence en bandes verticales et parallèles. D’où cette espèce de chatoiement musical produit par l’entrecroisement de tant de mini-éléments polychromes. À cet égard, on aimera Maximal Art entre plusieurs autres grands triptyques, ou le Palimpseste géant, qui, de l’aveu de l’auteur peut-être, aucun titre n’étant dû au hasard, s’achemine vers quelque calligraphie orientale. Le but de cette impatience fiévreuse serait-il le Transéquilibre dont le gratifie Christian Dotremont ? Laissons là les gloses et contentons-nous du résultat actuel : de belles œuvres dont on n’a jamais fini d’épuiser la substance. »
Jean-Marie Dunoyer, « De partout et d’ailleurs », Le Monde, mai 1979.
À l’inverse de son ami Marfaing qui lui conseillait : « Simplifie, simplifie… », Rozen a, de son propre aveu, « compliqué, compliqué… ». C’est que pour lui, l’art ne saurait passer par le prisme d’un autre regard que le sien, fût-il empli de bienveillance : il est avant tout, on le devine, un parcours identitaire, une méthode pour débusquer un espace d’existence à sa mesure. Rozen ne fera donc pas de l’art pour être reconnu, mais pour se découvrir, et s’ouvrir.
Gérard Sourd, « Félix Rozen, la mémoire et le signe », Nouvelles de l’estampe, mars 1995.
« La peinture de Félix Rozen bouge. Dans tous les sens (du terme et du tableau), dans le temps et dans l’espace. Quelle évolution rapide depuis…
« La peinture de Félix Rozen bouge. Dans tous les sens (du terme et du tableau), dans le temps et dans l’espace. Quelle évolution rapide depuis les violences plus explicites de 1974 ! Désormais, les signes se multiplient, se scissiparent, foisonnent, grouillent mais s’organisent comme s’ils étaient manœuvrés par d’invisibles champs magnétiques, de préférence en bandes verticales et parallèles. D’où cette espèce de chatoiement musical produit par l’entrecroisement de tant de mini-éléments polychromes. À cet égard, on aimera Maximal Art entre plusieurs autres grands triptyques, ou le Palimpseste géant, qui, de l’aveu de l’auteur peut-être, aucun titre n’étant dû au hasard, s’achemine vers quelque calligraphie orientale. Le but de cette impatience fiévreuse serait-il le Transéquilibre dont le gratifie Christian Dotremont ? Laissons là les gloses et contentons-nous du résultat actuel : de belles œuvres dont on n’a jamais fini d’épuiser la substance. »
Jean-Marie Dunoyer, « De partout et d’ailleurs », Le Monde, mai 1979.
À l’inverse de son ami Marfaing qui lui conseillait : « Simplifie, simplifie… », Rozen a, de son propre aveu, « compliqué, compliqué… ». C’est que pour lui, l’art ne saurait passer par le prisme d’un autre regard que le sien, fût-il empli de bienveillance : il est avant tout, on le devine, un parcours identitaire, une méthode pour débusquer un espace d’existence à sa mesure. Rozen ne fera donc pas de l’art pour être reconnu, mais pour se découvrir, et s’ouvrir.
Gérard Sourd, « Félix Rozen, la mémoire et le signe », Nouvelles de l’estampe, mars 1995.