IRCAM, etc.

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« Assez tard dans ma vie, j’ai pu réaliser “mon rêve musical”… après avoir suivi des stages – à l’UPIC, à l’IRCAM, au GRM et même en assistant à des cours au Conservatoire National, j’ai pu composer des œuvres électro-acoustiques, écrit Rozen en mai 1985. À la fin de l’année 1984, j’ai même été boursier au Center for Music Experiment de San Diego et au Japon où j’ai pu effectuer des recherches musicales. »

En 1984, Félix Rozen élabore à l’IRCAM, avec la collaboration de Marc Battier, Spectral pour bande magnétique :
Extrait de Spectral, IRCAM, 1984.

En 1984, toujours, quatre autres œuvres. Robot transformable ; Questions, avec Jean-Yves Bosseur et János Négyesy ; Bahnhof (avec János Négyesy et Open City, pour ensemble instrumental (A.R.I./I.R.C.A.M, Centre Georges Pompidou, dir. Luca Pfaff) :
Extrait de Open City, IRCAM, 1985.

Puis, en 1985 : Noise is Noise, pour quatre guitares et bandes (réal. Jean-Luc Mas, M.A.N.C.A/Galerie des Pochettes, Nice) et Blab II, avec Volker Heyn et Cesta, en 1986.

Pirocello (1985-1994)

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« Explorant tous les champs de la musique, Rozen se confronte à la facture instrumentale dans les années 80. Il créé un instrument qu’il nomme Pirocello, violoncelle aux lignes épurées, rouge flamboyant. L’œuvre renvoie à de multiples références plastiques, des formes dîtes primitives aux lignes épurées de Brancusi. Alors que son nom suggère la pirogue, l’instrument a été conçu pendant le séjour de l’artiste à Tokyo, comme le relève le tampon japonais apposé sur le fond de la caisse. Le son évoquerait les voix du théâtre Nô. Rozen brasse ainsi les cultures, les inspirations et invite au voyage. Cependant, le Pirocello n’est pas un objet-image ; Rozen le veut fonctionnel et s’évertue à résoudre les difficultés techniques qui se dévoilent peu à peu. Réalisation unique, le Pirocello est une œuvre d’art totale qui prend corps ».

Christine Laloue, conservatrice au Musée de la musique dans « Félix Rozen au Musée de la musique », 2021.

Opus incertain (1981)

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Opus incertain est une commande de Jean-Yves Bosseur pour l’ensemble Intervalles. Félix Rozen la décrit ainsi : « Composée pour six instruments, cette œuvre dure 9 minutes divisées en tanches de 15 secondes. Chaque planche constitue une séquence égale à 1 minute. En tête de l’album [une édition originale tirée à 47 exemplaires dont 8 exemplaires signés et numérotés] se trouve une sérigraphie qui est le résultat de la superposition des 9 séquences ou minutes. »

« Opus incertain marque le début d’une recherche délibérée à l’intersection de la musique et de la peinture »,

écrit Gérard Sourd dans les Nouvelles de l’Estampe.

« Le rapport entre les arts est essentiel pour Rozen car “peindre, c’est mettre en musique ses sentiments”. Inscrite dans la matière, sa musique n’est cependant pas figée car elle ne s’arrête pas au niveau de sa création individuelle. [Rozen] invite tout musicien à donner sa propre interprétation de son œuvre qui devient alors multiple. Indéfiniment renouvelée par chacun, la musique garde de cette façon son caractère éphémère et immatériel dont la création plastique ou graphique offre une vision mais non une notion. Rozen n’aurait-il pas ainsi trouvé l’art de rester éternel ? »

analyse Christine Laloue, conservatrice au Musée de la musique dans « Félix Rozen au Musée de la musique », en 2021.